Le protoxyde d’azote, communément appelé « gaz hilarant », pose de sérieux défis pour les collectivités. De plus en plus de cartouches sont abandonnées dans la nature, causant des dégâts considérables :
- Pour la santé publique : leur usage détourné a des conséquences préoccupantes.
- Pour l’environnement : ces cartouches abandonnées sont une source importante de pollution.
- Pour les infrastructures de traitement des déchets : elles provoquent des explosions et départs de feu, entraînant de graves dégradations sur les équipements et mettant en danger les personnels.
Face à ce fléau, Christian Robache, président du SIETREM, et son équipe d’élus délégués ont mis en place une solution concrète :
Les agents des services techniques des communes adhérentes peuvent désormais déposer les cartouches collectées au siège du SIETREM. Ces dernières sont ensuite traitées en toute sécurité par un prestataire spécialisé, garantissant un traitement respectueux de l’environnement.
Pour assurer la sécurité de tous, les habitants sont invités à ne pas jeter ces déchets dans la nature, ni dans les bacs d’ordures ménagères ou de tri. Ils doivent se rapprocher des services techniques de leur commune pour leur prise en charge.
Cette initiative, portée par le SIETREM, reflète l’engagement des collectivités pour lutter contre les impacts négatifs de ces déchets et protéger à la fois l’environnement et les infrastructures locales.
LES SYNDICATS DE DÉCHETS D’ILE-DE-FRANCE SAISISSENT LE GOUVERNEMENT
Face aux lourdes conséquences matérielles et financières provoquées par les cartouches de protoxyde,
14 syndicats d’Ile-de-France, dont le SIETREM, ont cosigné un courrier destiné à Madame Agnès
PANNIER-RUNACHER, Ministre de la Transition écologique, de l’énergie, du climat et de la prévention
des risques. Dans cette missive, les élus locaux proposent au Gouvernement des propositions
concrètes destinées à limiter l’impact du protoxyde d’azote dans les installations de traitement.
En effet, une explosion a lieu en moyenne toutes les 500 tonnes de déchets incinérés dans une Unité
de Valorisation Energétique. Le surcoût de dégradation est estimé à environ 1€ par tonne de déchets
traités.
Pour tenter d’enrayer ce fléau, les syndicats cosignataires demandent à l’Etat :
- De mener une campagne de prévention et de communication gouvernementale sur l’usage des
bombonnes de protoxyde d’azote.- De contraindre les metteurs sur le marché et producteurs à modifier la conception de leur valve d’étanchéité pour éviter l’explosion de bombonnes dans les fours d’incinération.
- De mettre en place une éco-contribution significative sur les bouteilles de protoxyde d’azote et ainsi de faire prendre en charge les coûts de traitement par la filière « Responsabilité Elargie des Producteurs » à l’instar des éco-contributions déjà en vigueur pour d’autres types de déchets (exemple : piles ou déchets d’Equipements Electriques et Electroniques) afin de limiter l’impact financier sur les centres de tri et les syndicats de traitement.